Alors qu’il ne s’agissait que de rumeurs, nous vous avons informé avant tout le monde dans le tract d’appel au 15 novembre que, sous pressions des banques, le gouvernement et la CPRP envisageait de verser la pension en plusieurs fois.
Nous avons malheureusement eu raison d’informer à l’avance, la rumeur devient réalité et est précisée, voici ci-dessous ce que vous lirez dans le prochain journal en cours de tirage.
Pensions versées plus tard
Les banques ne veulent plus verser l’argent de nos pensions le 31 décembre, afin de présenter un bilan de fin d’année avec des fonds plus importants. Avec l’aide du gouvernement, elles ont obtenu satisfaction. La direction de la CPRP ont annoncé :
– paiement de seulement 1 mois (au lieu de 3) de pension au 30 décembre et les 2 autres vers le 10 janvier, dès que la SNCF aura versé les cotisations sociales et l’Etat la part de la contribution d’équilibre. Le ministère envisage de faire appliquer ce principe de 2 versements pour les 3 autres de l’année.
– elle envisage un paiement mensuel de la pension, mais en précisant, pour éviter un tollé, qu’il ne s’agit pas d’une mensualisation. Par exemple dit-elle, si le pensionné décède le 3 janvier, la pension de février et mars sera quand même versée au conjoint. Il est probable que la mensualisation viendra dans quelques temps…
Le gouvernement attaque notre régime de prévoyance
Le gouvernement profite de la LFSS (loi de Finances de la Sécurité Sociale) pour revoir le calcul de la compensation (672,5 millions d’euros (M€) en 2010), par le régime général de sécurité sociale, du déséquilibre démographique du régime spécial des cheminots à statut. Jusqu’à maintenant, les dépenses maladies des cheminots, inférieures à celles du régime général, créait un excédent annuel de 100 M€ de la CP qui permettait de financer des prestations complémentaires : forfait optique, prothèses auditives, forfait laser, aide à l’acquisition d’une complémentaire santé… Le gouvernement diminue cette compensation du régime général de façon à confisquer ces 100 M€ et à remettre donc en cause les quelques prestations spécifiques du régime… A l’heure de la libéralisation du trafic ferroviaire, cette mauvaise manipulation servira aussi à présenter les cheminots comme des salariés « coûtant » trop chers et devant abandonner ce qui serait propre à leur statut spécifique… La ficelle est un peu grosse !
La direction de la CPRP se veut rassurante et affirme qu’elle peut maintenir les prestations annexes pendant 8/9 ans…